Le renouveau des races rustiques
En 1993, une poignée de bergers du Sud Massif Central lançaient un cri d’alarme : trois races ovines traditionnelles, adaptées de très longue date à leurs terroirs difficiles, risquaient de disparaître.
L’année suivante, sous l’impulsion du Parc Naturel Régional des Grands Causses, une association est créée regroupant des éleveurs de brebis Raïoles, Caussenardes des garrigues et Rouge du Roussillon.
L’objectif est de préserver la variabilité génétique de ces trois races par la création de centre de béliers qui proposent deux fois par an des béliers issus d’élevages variés, et par la collecte et la cryoconservation de semences de béliers de souches différentes, qui seront ensuite conservées dans le cadre de la Cryobanque Nationale.
Depuis 2008, l’association a rejoint l’organisme de sélection "UPRA LACAUNE" qui gère le volet administratif et l’inscription des animaux au fichier national, tout en conservant un programme de sélection propre, axé sur le maintien de la variabilité génétique et des qualités d’élevage.
La Rouge du Roussillon (la belle immigrée)
Arrivée par bateaux de Tunisie au XVIIIe siècle, puis d’Algérie dans les années trente, la Rouge s’accommode très bien des soleil méditerranéen. Elle s’implante dans la zone littorale pendant un siècle puis progresse jusqu’aux contreforts du Larzac, et pour finir ce sont les transhumants Andorrans qui l’ont maintenue dans l’arrière pays , Corbières et Minervois.
Standard de la race :
La Rouge est une brebis de format moyen : 55 à 65 kg pour une brebis, 90 kg pour un bélier bien conformé, dont la caractéristique principale est la couleur rouge des parties non lainées, avec parfois des taches ou des listes blanches sur la tête.
Cette brebis présente plusieurs avantages :
- très rustique et adapté aux zones Méditerranéennes, elle est chez nous dans son élément.
- Maternelle et très bonne laitière, qualités indispensable pour l’élevage plein air.
- Calme et facile à mener, encore deux bonnes raisons pour l’adopter.