Le choix d’une race

Petit historique :

Au moment de leur installation dans les années 1978 mes parents ont opté pour la Bizet du Cantal, race que mon père avait découverte lors de sa coopération dans les îles de Kerguelen.

Cette race à faible effectif présentait de bonne qualité maternelle pour un élevage de plein air, en revanche sa carcasse fine nécessitait de la croiser avec des mâles de meilleure conformation bouchère (comme le Charmoise) pour produire des agneaux qui répondent aux exigences du marché.

En 2006 quand nous avons repris le flambeau, nous nous sommes interrogés sur le choix d’une brebis avec laquelle nous pourrions travailler en race pure tout en gardant les qualités maternelles, laitières et une bonne rusticité.

A la suite de rencontre et d’échange entre éleveurs de la région, notre curiosité nous a poussé à faire la visite d’un troupeau de Rouge du Roussillon, installé dans les Corbières autour de Tournissan.
Ces brebis valorisaient à merveille les espaces de landes, de garrigues et les regains de prés de fauche qu’elles pâturaient toute l’année, tout en produisant des agneaux bien conformés et prêt à vendre.

La Rouge de Roussillon correspondait à la brebis qu’on cherchait, non seulement elle présentait de bonnes aptitudes pour l’élevage et en plus elle faisait partie d’une démarche de sauvegarde des races locales, ce qui nous a définitivement séduit.

A partir de 2009, les premières agnelles Rouges sont arrivées à St Pierre et elles ont progressivement remplacé les Bizet, pour arriver en 2015 à travailler avec un troupeau entier en race pure.